J'ai un peu peur de l'écrire et c'est sans doute pour ça ue j'ai mis du temps à revenir ici... Mais ça y est, j'en ai fini. Il est en train de devenir le passé.
Après avoir passé deux mois à tergiverser, à me complaire de ce jeu de séduction, à croire ou plutot à vouloir croire qu'il nous restait quelque chose, que l'on pouvait recréer une jolie relation saine et simple par dessus tout ce merdier. Mais on est pas dans un roman, et nous ne sommes en rien exceptionnels, on est juste deux couillons un peu perdus, qui s'éccrochent à ce qui durant un temps était LE truc qui valait vraiment le coup et qu'ils n'ont pas (encore) retrouvé. On ne le retrouvera pas ensemble. J'ai beau être attaché à lui, il est très clair que cette relation m'est néfaste. Il faut que je m'en détache pour avancer. 
Après une éième dispute violente, où je lui ait dit tout et n'importe quoi tellement je ne sais pas, plus ce que j'attend de lui, ce que je fantasme de notre relation ou ce que je désire vraiment... Mais il s'avère que j'ai idéalisé une jolie histoire possible entre nous alors qu'on passe les trois-quart du temps à s'engueuler, à s'énerver, à se détester et à se rendre malheureux.
Je me suis donc tue. Je suis silencieuse depuis une semaine. Malgré les textos, les mails, sa tristesse et son incompréhension... Malgré le fait de me sentir horrible de lui faire subir ça. Je ne peux pas lui dire que je suis fatiguée, épuisée d'avoir essayé.
Maintenant, je passe à autre chose, je vais vire une autre partie de ma vie qui se doit d'être sans lui. 

Depuis un an et demi, je n'écris que sur lui ici.
On se revoit. Un concert une fois, une super soirée à rire et à danser. Le traditionnel texto en rentrant "Tu es belle ! J'ai envie de toi !". Il me supplie. Je fléchis et dis oui. Une nuit avec lui, sans une once de désir mais de la tendresse et de la nostalgie. Cette affection sans borne que je lui porte brouille notre relation que je voudrai d'amitié. Lui veut plus en ce moment... Ces mots que j'ai attendu si longtemps et dont je n'ai que faire maintenant, il me les a écrit :

"C'est juste un de ces moments où je nous regrette particulièrement, où j'imagine mal ma vie sans toi, où je donnerai tout pour u'on s'appartiennent l'un à l'autre de nouveau. je suis seul face à toutes ces conquêtes qui te ressemblent toutes. Je sais que tu n'es plus là depuis longtemps."

Que dois-je faire de ces mots ? De ses "tu me manques" incessants, de son désir si fort face à ma simple tendresse...
Je ne fais pas le poids, je flanche et hier soir, un baiser dans la salle obscure du cinéma. Je suis faible... Je reste quand même persuadée de ne pas le vouloir et pas dans ces conditions. Il n'y a aucun renouveau dans cette relation. Il a mûri, il est toujours beau, il a beaucoup plus d'attentions pour moi mais au fond notre relation est bancale, ce qui ne laisse que peu de place à sa réussite. <j'ai encore le sentiment qu'il doit faire ses reuves, je ne me sens pas en sécurité... et surtout je ne veux pas me retourner vers le passé.
Je n'arrive pourtant pas à me passer de sa présence.

On se reparle tous les deux, essentiellement par texto. On s'est revus une fois et on a trouvé le myen de s'engueuler pour une broutille. Il m'a dit à nouveau qu'il avait envie de moi, il m'a aussi dit qu'il avait "envie d'être proche de moi, de retourner à avant". Je lui ai répondu qu'il m'aurait retenue si c'était le cas. Il a pris la bonne décision selon lui  mais l'attirance qu'il avait pour moi "ne semblait pas disparaitre". Je lui ai dit que j'étais passé à autre chose et pour la première fois je crois que c'est réellement vrai... et ça fait un bien fou!

J'ai coupé les ponts. Je lui ai dit qu'il m'empêchait d'avancer, qu'il me retenait et qu d'une certaine manière, je devais avoir le même effet sur lui. Un an après notre rupture, je suis partie. J'ai effacé tout ce qui pouvait me permettre de le recontacter. Cela fait trois semaine maintenant, et il respecte le marché.

A. dit : coucher avec toi me manque... je sais que je ne devrais pas te dire ça...
L. dit : le problème c'est que c'est juste le sexe avec moi qui te manque et que ça ne m'intéresse pas de juste coucher avec toi.
A. dit : je sais.
L. dit : le sexe ne me suffit pas. Surtout avec toi.
A. dit : je sais...
L. dit : ça me manque aussi mais ça ne suffit pas.
A. dit : je sais...
L. dit : on tourne en rond.
A. dit : Tant pis pour moi. Je comprends ce que tu ressens.
L. dit : le problème c'est qu'il n'y a pas que toi que ça touche...
A. dit : oui mais je ne vois pas ce que je peux te dire d'autre... Tu as raison.

Beaucoup de choses se sont passées et pourtant j'ai l'impression que rien n'a changé. La douleur s'est estompée mais les sentiments, je crois, sont toujours là.
Un an, presque jours pour jour, qu'il m'a quitté.
D'autres personnes dans mon lit pour quelques nuits.
Lui de nouveau, deux fois;
Ma volonté forte de ne pas me laisser engourdir dans cette pseudo-relation, mais aucune volonté pour moins le voir.
Encore d'autres hommes.
Lui de nouveau, me faisant une crise de jalousie et une pseudo-déclaration, mais rien de concret.
Moi, au même point qu'il y a un an, en train de retomber bêtement amoureuse d'un homme qui ne veut pas être avec moi.

Il trouve que j'ai changé, qu'il n'y a plus ces petites choses qu'il y avait entre nous. je lui ai dit que c'était sans doute car j'avais cessé de croire en un "nous" hypothétique.

"Un moine et un boucher se bagarrent à l'intérieur de chaque désir" aphorisme de Cioran

Mon discours change au fur et à mesure des jours et des retournements de situation.
Ramasseuse de miettes n'est plus, juste une petite folle qui se monte la tête. Il est de retour. Et les retrouvailles ont élé plutôt dingues. Refaire l'amour avec son ex, est-ce une bonne ou une mauvaise idée ?  Je ne me suis pas encore décidée. Impression de déjà-vu, envie assouvie, point final à la romance pour que l'amitié puisse prendre toute la place.
Je me démène quand même un peu pour faire taire le relan de sentiments qui remontent à la surface et le malaise quand il me dit qu'il faut qu'il se trouve quelqu'un cair il a envie de retomber amoureux. Un pincement au coeur que j'essaye d'oublier en même temps que la voix de la mère "Tu es encore amoureuse de lui.". Je ne sais plus, je suis confuse, dans le flou. Comment fait-on pour "désaimer" ? Même si mes sentiments sont différents, est-ce encore de l'amour ? ou alors beaucoup de tendresse et de l'affection ? Peut-on arrêter d'aimer son premier amour ? Peut-on réellement transformer un amour en une amitié ?
Les seules choses que je sais, c'est que je tiens à lui, je me soucie de lui. Je suis flattée de connaitre ses peits secrets et heureuse de lui manquer. Je suis heureuse de sa présence et je ne ressens pas de frustration à son égard. Je peux me contenter, me satisfaire de cette relation. Mais j'ai aussi besoin d'autre chose, d'une relation amoureuse, d'une romance. Il es très clair qu'il n'est pas la personne accréditée. Alors je prends mon mal en patience et j'attends l'Homme, celui qui comblera les petits vides de ma vie...
Ou je force un peu le destin en me bottant l'arrière-train ? Se mettre en chasse ? 

J'ai remplacé l'amour perdue par une amitié charmante, pleine de discussions, intimes ou non, de séances de cinéma, de verrespartagés, de musique écoutée ensemble, de paroles échangées au coin d'une rue pour éloigner, chasser au loin le moment où chacun rentre chez lui. Et puis un jour, la distance, le silence qui revient. Une autre amie, la "meilleure amie" qui réapparait et moi qui ne suis plus rien. Amie de substitution quand Il est seul et qu'il s'ennuie. J'ose espérer avoir tort. Il prends des nouvelles de façon périodique, est très occupé et donc dans l'impossibilité de me voir, et moi je quémande un peu d'attention et finalement, je deviens froide et sèche. Petite âme fière.
Il me restait ses mots, je n'ai plus que son absence et son silence. Attentes désespérantes. Vague impression d'être un minable joujou à sa merci. Je me  dégoute et je n'ai poutant pas envie de faire l'effort que les choses changent... Ramasseuse de miettes.
Et lui, Grand Seigneur, connait le pouvoir qu'il exercesur la toute petite et humble ramasseuse de miettes et il en profite...